French Cartable: 06.10

Bonjour Nightdrugs, pouvez-vous vous présenter brièvement pour notre lectorat ?

- Alex et Paul, respectivement 19 et 18 ans, de Montpellier. Amateurs de bière, de house anglaise et de sport gaélique.

On vous imagine tout à fait chastes et puritains, mais l'on se demande quand même, d'où vient votre nom de scène ?

- C'est toujours délicat quand on nous pose cette question, la vérité c'est qu'on ne sait pas trop comment on en est arrivé la. Si mes souvenirs sont bons il faisait nuit et on avait avalé un peu trop de Doliprane, la fièvre du samedi soir sans doute.

D'ailleurs, c'est un certain irrespect vis-à-vis du ténor de l'électro contemporaine, Bob Sinclar bien entendu, qui considère que les meilleurs DJs ne prennent aucune substance illicite. Vous n'avez pas honte ?

- Bien-sûr, Bob a raison, dans le milieu des DJ, comme dans le showbiz ou sur Canal+, et même Lans Armstrong, personne ne prend rien.

Qu'est ce qui a motivé votre envie commune de devenir producteurs de musique électronique ?

On s'est rencontré au collège à Montpellier, le but c'était de créer un groupe de rock pour faire comme tout le monde. Je (Paul) jouais de la batterie et Alex devait chanter et jouer du clavier. De la daube en boîte. Un sampler de guitare et un vieux synthé casio plus tard, l'ampli a coté de l'ordi, on enregistrait. Depuis, notre technique a évolué mais quand on y repense c'était le bon vieux temps. On ne s'est jamais vraiment pris la tête, tout était au feeling : on a commencé par acheter des logiciels au hasard en suivant les conseils de vendeurs verreux, puis on a claqué du fric dans des belles merdes inutiles, mais bon c'est le jeu quand tu veux te débrouiller.

Vous êtes plutôt en marge de la scène électronique française actuelle, qui ne jure (pour une grande partie) que par la saturation. Comment définiriez-vous votre style ? Des influences particulières ?

Le fait qu'une partie des producteurs français restent attachés à la saturation nous est égal, c'est comme les cheveux de Francis Lalanne, c'est un parti pris.
Si on devait parler de nos influences, elles sont assez larges puisqu'on n'est pas réellement enfermés dans un style. Disons qu'on est résolument House, mais que notre son est autant influencé par la première french touch, que par les beats british ou de Chicago. On tente une évolution sonore malgré tout, en produisant des rappeurs (Grems, Set & Match, Greg Frite de Triptik), et en s'orientant plus vers le Broken Beat et la Deep House. Du moins c'est ce qu'on a voulu faire passer dans Miki, notre prod pour Grems sur son dernier album. On est donc ouvert à pas mal de chose.

Question "envoyé spécial" : de quoi se compose votre studio de production ? Quel matériel utilisez-vous sur scène ? Plutôt "live" ou "DJ Set" ?

Plusieurs claviers midi, Ableton Live 8, Logic Studio, une ribambelle d'ordinateurs et de Vst. Sur scène c'est toujours la surprise. On va créer un set où l'on improvise au synthé par-dessus. Le matos va changer, mais on n'en dit pas plus.

On vous retrouve souvent acoquiné avec le duo californien Oh Shit! (featurings, remixes etc). Pouvez-vous nous parler de votre rencontre et de votre collaboration ?

Il y a un an maintenant, ils avaient organisé un concours de remix pour un track (Romance) que nous avons gagné. Puis ils ont décidé de continuer à travailler avec nous, tout le monde y trouvait son compte, nous on était super libres artistiquement parlant, eux ils avaient du sang neuf pour leur label... On a sorti Everybody Needs en feat. avec eux, qui a été classé 11ème du Top 100 indie dance/ nu disco sur Beatport et sur HypeMachine. Ca nous a permis d'avoir une petite notoriété à Los Angeles et Denver, les villes de Oh shit! et du Label. Aujourd'hui on essaie de passer à autre chose, sans pour autant les oublier parce qu'ils sont déments et qu'ils en ont fait beaucoup pour nous.

Parlons graphisme, notre jury (composé actuellement de nous deux) a élu votre myspace comme le plus original sur un échantillon de quelques-uns, le truc de la poule, trop golri ! Pouvez-vous nous parler du Petit Crew, le collectif qui est à la base de cette réalisation ?

Le Petit Crew, c'est une bande mec cools et talentueux, qui nous aident énormément parce qu'ils croient en nous. Ils nous ont fait ce Myspace qui a du chien, ou plutôt de la poule et nous ont vraiment aidés à nous créer un véritable univers. Spécial kass-dédi a thomas, thomas, rémi, valentin et loic ! Plus sérieusement, on pense que ces mecs vont aller loin, ils commencent à se faire connaître, sont déjà très pros et matures dans leur taff, et quand il faut arrêter de déconner deux minutes, ils savent le faire. Dernièrement on a passé une soirée avec eux à Lyon et je dois dire qu'en plus ils sont super beaux haha.

Avec la loi Hadopi, impossible d'être passé à côté de la polémique sur le téléchargement illégal. Quel est votre avis sur la question ? (N'hésitez pas à balancer, Christine Albanel ne lit pas encore notre blog !)

On ferait mieux d'interdire certaines musiques plutôt que leur téléchargement.

Nous nous excusons d'avance pour la pauvreté infinie de la question qui va suivre, mais elle a beaucoup influencé la rédaction de cette interview. Quelle est la couleur de vos caleçons respectifs ? (Nous tenons à préciser que Cartable n'est affilié à aucun site pornographique.)

J'ai pas demandé à Alex parce qu'il passe son bac en ce moment même et cette question lui passe un peu au dessus aujourd'hui j'imagine, le miens est rouge bordeaux. Dois-je tout de même lui envoyer un sms pour lui demander ?

Une anecdote intéressante (dans tous les sens du terme) à raconter ?

Avec les ventes de notre dernier EP, plutôt bien situé juste derrière ceux de Surkin, Breakbot, Erol Alkan etc, on pensait vraiment qu'on allait pouvoir s'acheter du nouveau matos et aller fêter ça avec Zahia D. Malheureusement notre cachet dépassait a peine notre argent de poche hebdomadaire, et on a du se contenter d'un sandwich et d'un coca au kebab du coin. Le pire dans l'histoire c'est que, d'après le détail des ventes, on nous a même pas entubés notre tube. Ca nous a fait de la peine pour les mecs qui essaient de vivre de ça...

Cacahuètes ou noix de cajou?

Pour moi c'est cacahuètes. Pour Alex, noix de cajou, vous voyez on est presque aussi complémentaires que Ben & Nuts.

C'est quand la dernière fois que vous vous êtes mis Cartable?

Ce soir.

Merci pour cette interview, Bisous!

Cartable.
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MYSPACE NIGHTDRUGS
FAN PAGE NIGHTDRUGS

Deux ans après l'album ayant engendré leur succès : "The French Machine", contenant entre autres des pépites telles que "Elevator" et "Continue", le trio nantais Minitel Rose revient avec un nouvel album : "Atlantique", bien décidé à confirmer son rang au palmarès de la scène électropop française.

Un teaser qui donne envie : des plages somptueuses, du soleil et du sable, une musique rafraichissante et incroyablement entrainante ; à priori, les Minitel Rose sont bien partis pour créer l'évènement de l'été et se retrouver dans pas mal de playlists durant la saison chaude.

Cette recette semble également s'appliquer à l'album : on retrouve ces sonorités rétro et futuristes à la fois qui font la particularité du groupe, pour des titres planants et dansants à souhait, comme d'habitude.

Au final, les trois garçons signent avec "Atlantique" un album taillé pour l'été, tout à fait dans la veine Minitel Rose sans pour autant lasser, on ne peut qu'en redemander.

L'album est sorti le 7 juin dernier sur le label français FVTVR.